Zooms
Grand Angle : La bibliothèque d’Alain de Benoist
100 000 livres. Cent mille, c’est le nombre de volumes contenus dans la bibliothèque personnelle d’Alain de Benoist, qui fête le 11 décembre ses 80 ans. Une légende dit qu’il possède la plus grande bibliothèque privée d’Europe. Une autre légende prétend qu’il a lu tous ces livres et qu’il les a peut-être même écrits. Bibliomane érudit, conservateur et passeur, Alain de Benoist nous accompagne dans ce vaste labyrinthe, repaire de références, repère de sens, dans ses maisons du Chêne et de l’Écluse. Une plongée avec cet homme-livre qui explore les idées, trie, ouvre et agrandit. Comme dans sa très grande bibliothèque, l’une, forteresse en dessous du Chêne dont les racines renforcent et la cime élève, l’autre, Écluse au bord de la rivière, qui encadre et libère les flux et les flots.
(Documentaire de Christophe Maxime Lafosse et Victor Vitovtov, 25 minutes, 2023)
Zoom - Emmanuel de Waresquiel : La Révolution française entre mythe et illusion !
Et si la Révolution française n’était pas seulement un événement, mais une fabrique de mythes ? Dans cet essai magistral, "Il nous fallait des mythes - La Révolution et ses imaginaires de 1789 à nos jours", Emmanuel de Waresquiel démonte les grands récits de 1789 à aujourd’hui : Marianne, le Peuple souverain, la République une et indivisible... autant de fictions politiques qui ont structuré l’imaginaire français. Il révèle comment la Révolution a créé des légendes fondatrices, recyclées sans fin par les régimes successifs. Derrière l’histoire officielle, il traque les émotions collectives, les héros mythifiés. La République n’a jamais cessé de rejouer sa propre naissance, entre grandeur et mensonge. Ce livre dérange, car il montre que la mémoire révolutionnaire est un écran de fumée. Il ne s’agit pas de vérité, mais de croyance. On a glorifié le serment du Jeu de paume alors qu’il avait été prêté sous l’emprise de la peur. On a fait de la prise de la Bastille la première grande victoire du peuple quand la Bastille s’est rendue aux insurgés, on a célébré Valmy et Valmy était à peine une bataille. On a chanté la liberté et la fraternité sur tous les tons et on les a oubliées, on a sanctifié la guillotine avant d’en mesurer toute l’horreur. Que nous dit la Révolution d’elle et de nous-mêmes, dans l’épaisseur de ses mémoires ? Réponses dans cet entretien avec l’historien couronné de nombreux prix littéraires et qui s’apprête à publier (chez Tallandier) "Rien ne passe, tout s’oublie". Des chroniques joyeuses mais aussi teintées de mélancolie.
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