Zooms
Zoom - Bernard Wicht : La guerre sans Etats ? Mercenaires, gangs et auto-défense
Bernard Wicht est expert en stratégie militaire, enseignant à la faculté des sciences politiques de l’Université de Lausanne, en Suisse (université de Lausanne). Auteur de nombreux ouvrages, il présente "Guerre en Europe : Gangs contre Milices privées" publié par les éditions Jean-Cyrille Godefroy dans la collection Le Cercle Aristote dirigée par Pierre-Yves Rougeyron.
Dans cet entretien, Bernard Wicht explique comment guerre et Etat restent deux concepts étroitement liés, reprenant la célèbre formule de Charles Tilly : "la guerre fait l’Etat et l’Etat fait la guerre". Bernard Wicht montre que l’effondrement ou la prise de distance de l’Etat entraîne des conflits de plus en plus décentralisés (insurrections, terrorisme, gangs armés). Il s’appuie sur la théorie de l’effondrement de Joseph Tainter pour souligner qu’au-delà d’un certain point de complexité "le retour marginal sur investissement diminue", conduisant inévitablement à la rupture d’un système social.
Bernard Wicht évoque également la privatisation du conflit avec la montée du mercenariat et des sociétés militaires privées qui reflète une "libéralisation de la défense" face au monopole étatique de la violence en voie de délitement, multipliant les acteurs belligérants hors du contrôle des Etats. L’auteur questionne également les questions de "Capital guerrier" et d’autodéfense, estimant que les jeunes générations ne se mobilisent plus pour l’armée ni l’Etat, mais migrent vers des milices ou réseaux marginaux. La perte de sens collectif et la "guerre par procuration" en découlent.
Bernard Wicht conclut sur la nécessité pour chacun de se préparer à l’autodéfense pour parer à l’impuissance d’un Etat qui a déjà renoncé à assurer la sécurité de ses populations.
Zoom - André Perrin : Wokisme : les contorsions du progressisme
Parler du wokisme, c’est s’exposer immanquablement à l’objection selon laquelle on parle de quelque chose qui n’existe pas : "Le wokisme n’existe pas", c’est une "obsession française", selon le journal Le Monde, une "chimère".
Woke et wokisme rejoignent ainsi au rayon des choses inexistantes la théorie du genre, le politiquement correct, l’islamo-gauchisme. En revanche, l’extrême-droite et la "fachosphère" existent bel et bien.
Dans son ouvrage "Paradoxes de la pensée progressiste", le philosophe André Perrin montre que cette sélectivité est le signe parfait des idéologues dont l’une des plus profondes convictions est qu’on peut changer les choses en changeant les mots, et ils s’y emploient en tentant d’imposer aux autres leur novlangue. L'auteur dresse un état des lieux et fait réfléchir savoureusement en pointant les multiples contradictions des idéologues qu’on peut quotidiennement voir et entendre en écoutant la radio publique et en lisant la "bonne presse".
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