Zooms
Zoom - Chantal Delsol : Crise de la démocratie : Vivement une bonne dictature ?
"Nous ne sommes plus en situation de démocratie, mais en situation de guerre". Chantal Delsol, membre de l'Institut de France, se veut on ne peut plus claire : les régimes démocratiques considèrent les partis populistes non pas comme des adversaires mais comme des ennemis. Certaines paroles sont décrétées aujourd'hui obscènes quand elles ne vont pas dans le sens du progrès. Que s’est-il passé depuis le tournant du siècle pour que la démocratie se voit ainsi mise en cause, tant dans les pays occidentaux que dans les cultures extérieures ? Voyant qu’il arrive aux peuples de mal voter, nos dirigeants perdent confiance en la démocratie et se tournent vers la technocratie. Les reproches adressés à la démocratie sont aujourd'hui plus profonds que lors des années 30. Faut-il voir dans les démocraties illibérales d’aujourd’hui un nouveau courant anti-moderne ? Chantal Delsol présente son ouvrage "Les infortunes contemporaines de la démocratie".
Zoom - Emmanuel de Waresquiel : La Révolution française entre mythe et illusion !
Et si la Révolution française n’était pas seulement un événement, mais une fabrique de mythes ? Dans cet essai magistral, "Il nous fallait des mythes - La Révolution et ses imaginaires de 1789 à nos jours", Emmanuel de Waresquiel démonte les grands récits de 1789 à aujourd’hui : Marianne, le Peuple souverain, la République une et indivisible... autant de fictions politiques qui ont structuré l’imaginaire français. Il révèle comment la Révolution a créé des légendes fondatrices, recyclées sans fin par les régimes successifs. Derrière l’histoire officielle, il traque les émotions collectives, les héros mythifiés. La République n’a jamais cessé de rejouer sa propre naissance, entre grandeur et mensonge. Ce livre dérange, car il montre que la mémoire révolutionnaire est un écran de fumée. Il ne s’agit pas de vérité, mais de croyance. On a glorifié le serment du Jeu de paume alors qu’il avait été prêté sous l’emprise de la peur. On a fait de la prise de la Bastille la première grande victoire du peuple quand la Bastille s’est rendue aux insurgés, on a célébré Valmy et Valmy était à peine une bataille. On a chanté la liberté et la fraternité sur tous les tons et on les a oubliées, on a sanctifié la guillotine avant d’en mesurer toute l’horreur. Que nous dit la Révolution d’elle et de nous-mêmes, dans l’épaisseur de ses mémoires ? Réponses dans cet entretien avec l’historien couronné de nombreux prix littéraires et qui s’apprête à publier (chez Tallandier) "Rien ne passe, tout s’oublie". Des chroniques joyeuses mais aussi teintées de mélancolie.
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