Zooms
Zoom - Frédéric Pons : Pétrole, gaz : comment l'UE a condamné l'Arménie
Une nouvelle guerre menace l'Arménie, comme l'annoncent clairement les inquiétants projets géopolitiques de l'Azerbaïdjan et de la Turquie, comme le prouve aussi leur pression permanente sur l'enclave chrétienne bimillénaire du Haut-Karabakh. La question n'est plus de savoir si cette guerre aura lieu, mais quand elle aura lieu. Prise en tenaille entre l'Azerbaïdjan et la Turquie, lâchée par la Russie au jeu ambigu, l'Arménie est seule, livrée à elle-même, victime collatérale du conflit en Ukraine. Les Arméniens se voient abandonnés à leur sort, comme le furent leurs ancêtres, lors du génocide perpétré par les Turcs en 1915, dans une indifférence quasi générale. Une catastrophe humanitaire sans précédent se prépare et, de nouveau, l'Occident regarde ailleurs, prêt au compromis avec l'Azerbaïdjan et la Turquie. Cette complaisance européenne ne fait qu'encourager leur implacable politique de puissance. Grand reporter familier du Caucase et spécialiste des questions militaires, Frédéric Pons présente son dernier ouvrage "L'Arménie peut-elle disparaitre ? - Un conflit oublié aux portes de l'Europe".
Zoom - Emmanuel de Waresquiel : La Révolution française entre mythe et illusion !
Et si la Révolution française n’était pas seulement un événement, mais une fabrique de mythes ? Dans cet essai magistral, "Il nous fallait des mythes - La Révolution et ses imaginaires de 1789 à nos jours", Emmanuel de Waresquiel démonte les grands récits de 1789 à aujourd’hui : Marianne, le Peuple souverain, la République une et indivisible... autant de fictions politiques qui ont structuré l’imaginaire français. Il révèle comment la Révolution a créé des légendes fondatrices, recyclées sans fin par les régimes successifs. Derrière l’histoire officielle, il traque les émotions collectives, les héros mythifiés. La République n’a jamais cessé de rejouer sa propre naissance, entre grandeur et mensonge. Ce livre dérange, car il montre que la mémoire révolutionnaire est un écran de fumée. Il ne s’agit pas de vérité, mais de croyance. On a glorifié le serment du Jeu de paume alors qu’il avait été prêté sous l’emprise de la peur. On a fait de la prise de la Bastille la première grande victoire du peuple quand la Bastille s’est rendue aux insurgés, on a célébré Valmy et Valmy était à peine une bataille. On a chanté la liberté et la fraternité sur tous les tons et on les a oubliées, on a sanctifié la guillotine avant d’en mesurer toute l’horreur. Que nous dit la Révolution d’elle et de nous-mêmes, dans l’épaisseur de ses mémoires ? Réponses dans cet entretien avec l’historien couronné de nombreux prix littéraires et qui s’apprête à publier (chez Tallandier) "Rien ne passe, tout s’oublie". Des chroniques joyeuses mais aussi teintées de mélancolie.
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