Les Conversations

Les Conversations avec Anne Coffinier : Tout reprendre par l'école

Publiée le 01/05/2022
Le parti national est aujourd’hui défait, ce qui arriva souvent au long de notre Histoire. Mais il se relève toujours, tôt ou tard, par la grâce du renouvellement des générations, ou par les diverses voies de la transmission, grâce auxquelles le feu ne meurt pas. Constatant que l’Ecole, la plus puissantes de ces voies, se trouve aujourd’hui durablement grippée, Anne Coffinier, maître en histoire, ancienne élève de l'Ecole Normale Supérieure puis de l’ENA, enseignante et diplomate, a défriché depuis 20 ans les voies d’une Ecole nouvelle, vouée à la transmission des fondements de notre civilisation. En 2002, elle crée "Créer son Ecole", puis en 2008, la "Fondation pour l’école" (reconnue d’utilité publique) qui contribue puissamment à la rénovation du système éducatif français en développant la liberté scolaire, favorisant notamment la création d’écoles privées hors contrat, restaurant leurs programmes scolaires, aidant les écoles dites indépendantes, ou les Ecoles "privées hors contrat". Son succès est phénoménal. Cette femme, d’une énergie hors pair, qui a davantage fait à elle seule que n’importe quel ministre ou parti politique pour préserver les chances de la France, raconte ici un parcours, extraordinairement riche, semé d’embûches, mais qui a su redonner à notre civilisation l’une de ses plus sûres promesses de pérennité.

Les Conversations de Paul-Marie Coûteaux n°68 - Xavier Driencourt : Comment l'Algérie humilie la France

Publiée le 06/10/2025

Apothéose d’une carrière bien remplie que nous retraçons d’abord à grands traits (Roumanie, Australie, Malaisie…), Xavier Driencourt est nommé en 2008 ambassadeur de France à Alger. Il restera 4 années dans ce poste dont De Gaulle disait qu'il était l’un de deux plus importants de notre appareil diplomatique. Cet ambassadeur hors-norme, extraordinairement clairvoyant et courageux, remplira si bien cette fonction qu’il sera nommé à Alger une seconde fois, en 2007, où il résidera derechef pendant plus de 3 ans. Missions dont il tirera deux ouvrages - le second est paru il y a quelques mois sous le titre : « France-Algérie, le Double Aveuglement ». L’aveuglement est d’abord celui de nos diplomates (et responsables politiques) qui refusent de voir que, depuis leur indépendance voici 63 ans, les dirigeants algériens n’acceptent nullement de coopérer avec une France à laquelle, contre toute vraisemblance, ils attribuent leurs impérities et leurs maux endémiques (ils sont nombreux), s’acharnant tout au contraire à se venger d’une colonisation qui n’a d’ailleurs commencé qu’avec la IIIème République - et qui créa en moins d’un siècle un pays et un Etat qui n’existaient pas avant elle. Pire, l’aveuglement français est celui de plusieurs générations de Français qui refusent de voir que le nombre croissant d’Algériens en France (6 à 7 millions, soit 10% des habitants de la France - peut-être davantage en comptant les clandestins) est devenu pour Alger un levier par lequel une cohorte de généraux tient notre gouvernement de façon d’autant plus irréversible que la seule réponse de nos gouvernants semble être de leur céder d’année en année toujours plus de terrain. Exemple : la rupture de fait de nos relations diplomatiques (il n’y a plus d’ambassadeur de France à Alger ni d’ambassadeur d’Algérie en France), de sorte que plus aucune mesure d’OQTF visant un ressortissant algérien ne peut être exécutée. C’est le scénario de « l’invasion lente » que décrivait déjà Boualem Sansal pour TVL il y a un an, en deux conversations qui sont en somme le prélude à la présente rencontre avec un ambassadeur qui a le rare courage de ne jamais mâcher ses mots…