Les Conversations

Les Conversations de Paul-Marie Coûteaux n°43 : A la recherche d'un Destin - avec Nicolas Dupont-Aignan

Publiée le 28/04/2024

C’est ce qui s’appelle avoir la politique dans le sang : à 13 ans, Nicolas Dupont-Aignan collait des affiches pour Jacques Chaban-Delmas ; à 34, parachuté par le RPR à Yerres, ville d’Essonne de plus de 30 000 habitants abimée par le socialisme, il arrachait, à la surprise générale, la mairie à la gauche. Deux ans plus tard, lors des législatives de 1997, il devenait député, réussissant si spectaculairement qu’il fut toujours réélu depuis lors - obtenant en 2022 un sixième mandat. Ses trois candidatures à la présidence de la République furent moins heureuses : après avoir représenté, aussi longtemps qu’il le put, l’aile gaulliste de l’UMP, il finit par fonder son propre parti, Debout la France, entreprenant un long chemin, constant et courageux mais solitaire, pour tenter de renouveler le pari de son seul maître, Charles de Gaulle : "Rassembler les Français sur la France". Y parviendra-t-il un jour ? Est-il un homme politique ou un homme d’Etat ? L’histoire hésite. Lui, peut-être pas. Pour commencer, entreprenons de mieux le connaître...

Les Conversations de Paul-Marie Coûteaux avec Vladimir Fédoroski : Il faut rebâtir l’Europe avec la Russie

Publiée le 13/04/2025

Vladimir Fédoroski est l’un de mes rares invités qui commente d’emblée le décor dans lequel je le reçois, et en comprend le sens : ce n’est pour moi ni anodin, ni fortuit… Flamboyante, au point de laisser souvent bouche bée, sa conversation n’est pas toujours simple, cependant, tant elle est riche, faite de fulgurances et de va et vient, toujours foisonnante. Toute la Russie du dernier demi-siècle défile ici : il raconte son enfance à Moscou dans les années 60, ses années dans le plus grand collège d’études diplomatiques de ce qui était alors l’empire soviétique, sa première mission en Mauritanie, son goût des langues, sa promotion comme interprète de Leonid Brejnev, dont il trace un étonnant portrait (ainsi de son ami Lavrov, de Soljenitsyne, de Sakharov, et de tant d’autres...), ses années à Paris quand, attaché culturel surveillé par le KGB aussi bien que la DST, il rencontre à foison d’artistes et intellectuels russes vivant en France, puis la plupart des dirigeants français, dont Jacques Chirac dont il devient très proche. Il poursuit en relatant sa collaboration contrariée avec Gorbatchev, son rôle dans la Pérestroïka dont il est l’un des théoriciens majeurs, ainsi que dans la mise en échec du "putsch du KGB" d’août 1991 qui le lie un temps, plutôt bref, à Boris Eltsine. Le terrible Vladimir raconte aussi comment, depuis les années 90, il réalise son rêve d’enfance, "écrire des livres sur une terrasse de Saint-Germain-des-Prés", d’où naîtront une cinquantaine d’ouvrages, dont plusieurs rencontrent un grand succès public, en France et à l’étranger - au point qu’il est sans doute l’écrivain russe le plus publié en Europe - devenant même peu à peu, à lui tout seul, un programme en coopération franco-russe de très haut niveau. S’esquisse alors, avant que nous abordions "l’ère Eltsine" dans une deuxième émission, un grand rêve : et si l’Europe était un jour rebâtie à large échelle sur la coopération entre la France et la Russie - les deux pays qui, dans le monde, ont le plus sûrement une âme ? Commençons à ouvrir ensemble quelques fenêtres d’avenir sur cette "communion des âmes", peut-être salutaire pour un monde, et un Homme, que le matérialisme universel voue au chaos.