Les Conversations

Les Conversations de Paul-Marie Coûteaux n°53 - Alexandre Varaut, député : l'avocat de Marine Le Pen

Publiée le 10/11/2024

On appelait "noblesse de robe", dans la France d’Ancien Régime, les titulaires de diverses charges de gouvernement, principalement dans la Justice. Avocats de père (et mère) en fils, les Varaut ont de longue date acquis leur titre de noblesse par les services qu’ils rendent à la France dans sa conception la plus classique. Alexandre Varaut, qui, longtemps vice-président du Mouvement pour la France de Philippe de Villiers, fut auprès de lui député européen entre 1999 et 2004, l’est redevenu en juin dernier auprès de Marine le Pen, qu’il défend dans l’actuel procès intenté à plusieurs élus du Rassemblement National - c’est l'affaire dite des "assistants parlementaires". Dans ce parti, il représente l’aile catholique et conservatrice, qu'on promise à un grand avenir. A plusieurs reprises, ce catholique pratiquant, dont la femme, Maïté Varaut, préside l’association des Amis du professeur Jérôme Lejeune, eut souvent l’occasion d’éprouver sa foi : occasion de réflexions très libres sur les dérives de l’eugénisme, plus installé dans notre monde qu’on ne le croit, de l’avortement, de la GPA, et d’une méditation plus générale sur l’avenir de la civilisation latine et chrétienne. Voici un représentant exemplaire d’une aristocratie éclairée, patriote, fidèle à l’une des plus précieuses traditions de la France. 

Les Conversations de Paul-Marie Coûteaux avec Vladimir Fédoroski : Il faut rebâtir l’Europe avec la Russie

Publiée le 13/04/2025

Vladimir Fédoroski est l’un de mes rares invités qui commente d’emblée le décor dans lequel je le reçois, et en comprend le sens : ce n’est pour moi ni anodin, ni fortuit… Flamboyante, au point de laisser souvent bouche bée, sa conversation n’est pas toujours simple, cependant, tant elle est riche, faite de fulgurances et de va et vient, toujours foisonnante. Toute la Russie du dernier demi-siècle défile ici : il raconte son enfance à Moscou dans les années 60, ses années dans le plus grand collège d’études diplomatiques de ce qui était alors l’empire soviétique, sa première mission en Mauritanie, son goût des langues, sa promotion comme interprète de Leonid Brejnev, dont il trace un étonnant portrait (ainsi de son ami Lavrov, de Soljenitsyne, de Sakharov, et de tant d’autres...), ses années à Paris quand, attaché culturel surveillé par le KGB aussi bien que la DST, il rencontre à foison d’artistes et intellectuels russes vivant en France, puis la plupart des dirigeants français, dont Jacques Chirac dont il devient très proche. Il poursuit en relatant sa collaboration contrariée avec Gorbatchev, son rôle dans la Pérestroïka dont il est l’un des théoriciens majeurs, ainsi que dans la mise en échec du "putsch du KGB" d’août 1991 qui le lie un temps, plutôt bref, à Boris Eltsine. Le terrible Vladimir raconte aussi comment, depuis les années 90, il réalise son rêve d’enfance, "écrire des livres sur une terrasse de Saint-Germain-des-Prés", d’où naîtront une cinquantaine d’ouvrages, dont plusieurs rencontrent un grand succès public, en France et à l’étranger - au point qu’il est sans doute l’écrivain russe le plus publié en Europe - devenant même peu à peu, à lui tout seul, un programme en coopération franco-russe de très haut niveau. S’esquisse alors, avant que nous abordions "l’ère Eltsine" dans une deuxième émission, un grand rêve : et si l’Europe était un jour rebâtie à large échelle sur la coopération entre la France et la Russie - les deux pays qui, dans le monde, ont le plus sûrement une âme ? Commençons à ouvrir ensemble quelques fenêtres d’avenir sur cette "communion des âmes", peut-être salutaire pour un monde, et un Homme, que le matérialisme universel voue au chaos.