Les Conversations

Les Conversations de Paul-Marie Coûteaux n°53 - Alexandre Varaut, député : l'avocat de Marine Le Pen

Publiée le 10/11/2024

On appelait "noblesse de robe", dans la France d’Ancien Régime, les titulaires de diverses charges de gouvernement, principalement dans la Justice. Avocats de père (et mère) en fils, les Varaut ont de longue date acquis leur titre de noblesse par les services qu’ils rendent à la France dans sa conception la plus classique. Alexandre Varaut, qui, longtemps vice-président du Mouvement pour la France de Philippe de Villiers, fut auprès de lui député européen entre 1999 et 2004, l’est redevenu en juin dernier auprès de Marine le Pen, qu’il défend dans l’actuel procès intenté à plusieurs élus du Rassemblement National - c’est l'affaire dite des "assistants parlementaires". Dans ce parti, il représente l’aile catholique et conservatrice, qu'on promise à un grand avenir. A plusieurs reprises, ce catholique pratiquant, dont la femme, Maïté Varaut, préside l’association des Amis du professeur Jérôme Lejeune, eut souvent l’occasion d’éprouver sa foi : occasion de réflexions très libres sur les dérives de l’eugénisme, plus installé dans notre monde qu’on ne le croit, de l’avortement, de la GPA, et d’une méditation plus générale sur l’avenir de la civilisation latine et chrétienne. Voici un représentant exemplaire d’une aristocratie éclairée, patriote, fidèle à l’une des plus précieuses traditions de la France. 

Les Conversations de Paul-Marie Coûteaux n°68 - Xavier Driencourt : Comment l'Algérie humilie la France

Publiée le 06/10/2025

Apothéose d’une carrière bien remplie que nous retraçons d’abord à grands traits (Roumanie, Australie, Malaisie…), Xavier Driencourt est nommé en 2008 ambassadeur de France à Alger. Il restera 4 années dans ce poste dont De Gaulle disait qu'il était l’un de deux plus importants de notre appareil diplomatique. Cet ambassadeur hors-norme, extraordinairement clairvoyant et courageux, remplira si bien cette fonction qu’il sera nommé à Alger une seconde fois, en 2007, où il résidera derechef pendant plus de 3 ans. Missions dont il tirera deux ouvrages - le second est paru il y a quelques mois sous le titre : « France-Algérie, le Double Aveuglement ». L’aveuglement est d’abord celui de nos diplomates (et responsables politiques) qui refusent de voir que, depuis leur indépendance voici 63 ans, les dirigeants algériens n’acceptent nullement de coopérer avec une France à laquelle, contre toute vraisemblance, ils attribuent leurs impérities et leurs maux endémiques (ils sont nombreux), s’acharnant tout au contraire à se venger d’une colonisation qui n’a d’ailleurs commencé qu’avec la IIIème République - et qui créa en moins d’un siècle un pays et un Etat qui n’existaient pas avant elle. Pire, l’aveuglement français est celui de plusieurs générations de Français qui refusent de voir que le nombre croissant d’Algériens en France (6 à 7 millions, soit 10% des habitants de la France - peut-être davantage en comptant les clandestins) est devenu pour Alger un levier par lequel une cohorte de généraux tient notre gouvernement de façon d’autant plus irréversible que la seule réponse de nos gouvernants semble être de leur céder d’année en année toujours plus de terrain. Exemple : la rupture de fait de nos relations diplomatiques (il n’y a plus d’ambassadeur de France à Alger ni d’ambassadeur d’Algérie en France), de sorte que plus aucune mesure d’OQTF visant un ressortissant algérien ne peut être exécutée. C’est le scénario de « l’invasion lente » que décrivait déjà Boualem Sansal pour TVL il y a un an, en deux conversations qui sont en somme le prélude à la présente rencontre avec un ambassadeur qui a le rare courage de ne jamais mâcher ses mots…