Les Conversations

Les Conversations n°41 de P-M Coûteaux avec Eric Zemmour : La France peut être sauvée par les livres

Publiée le 31/03/2024

Il était temps que nous nous arrêtions ! Nous avions décidé de ne pas évoquer le moindre sujet politique, mais finalement, nous avons presque failli aborder notre "Grande Querelle". C’est ainsi que nous avons dû conclure, sur une note restée certes légère, une longue conversation sur les livres, et la tradition toute littéraire qui fit la France : que lire, comment lire, pourquoi lire ? Voici un modèle : depuis son plus jeune âge, Eric Zemmour lit beaucoup, relit encore, devenant au fil du temps l'"honnête homme" que s’employait à former ce "monde ancien", que nous aimons tant l’un et l’autre - et qui reste la matrice de la France à venir, si la France veut avoir un avenir. L’ami Zemmour fait en somme ce que De Gaulle recommandait : "Aux Français, parlons de la France". Depuis plus de vingt ans, il "fait la classe à la France", particulièrement à ces jeunes qui l’on rejoint en grand nombre à la faveur d’une campagne présidentielle dont nous reparlerons plus tard. C’est qu’il vit et parle d’abord par les livres, ceux qu’il écrit et ceux qu’il lit, et par cet insatiable goût de la lecture qui seul sauvera notre civilisation guettée par tant de barbaries…  

Les Conversations de Paul-Marie Coûteaux avec Vladimir Fédoroski : Il faut rebâtir l’Europe avec la Russie

Publiée le 13/04/2025

Vladimir Fédoroski est l’un de mes rares invités qui commente d’emblée le décor dans lequel je le reçois, et en comprend le sens : ce n’est pour moi ni anodin, ni fortuit… Flamboyante, au point de laisser souvent bouche bée, sa conversation n’est pas toujours simple, cependant, tant elle est riche, faite de fulgurances et de va et vient, toujours foisonnante. Toute la Russie du dernier demi-siècle défile ici : il raconte son enfance à Moscou dans les années 60, ses années dans le plus grand collège d’études diplomatiques de ce qui était alors l’empire soviétique, sa première mission en Mauritanie, son goût des langues, sa promotion comme interprète de Leonid Brejnev, dont il trace un étonnant portrait (ainsi de son ami Lavrov, de Soljenitsyne, de Sakharov, et de tant d’autres...), ses années à Paris quand, attaché culturel surveillé par le KGB aussi bien que la DST, il rencontre à foison d’artistes et intellectuels russes vivant en France, puis la plupart des dirigeants français, dont Jacques Chirac dont il devient très proche. Il poursuit en relatant sa collaboration contrariée avec Gorbatchev, son rôle dans la Pérestroïka dont il est l’un des théoriciens majeurs, ainsi que dans la mise en échec du "putsch du KGB" d’août 1991 qui le lie un temps, plutôt bref, à Boris Eltsine. Le terrible Vladimir raconte aussi comment, depuis les années 90, il réalise son rêve d’enfance, "écrire des livres sur une terrasse de Saint-Germain-des-Prés", d’où naîtront une cinquantaine d’ouvrages, dont plusieurs rencontrent un grand succès public, en France et à l’étranger - au point qu’il est sans doute l’écrivain russe le plus publié en Europe - devenant même peu à peu, à lui tout seul, un programme en coopération franco-russe de très haut niveau. S’esquisse alors, avant que nous abordions "l’ère Eltsine" dans une deuxième émission, un grand rêve : et si l’Europe était un jour rebâtie à large échelle sur la coopération entre la France et la Russie - les deux pays qui, dans le monde, ont le plus sûrement une âme ? Commençons à ouvrir ensemble quelques fenêtres d’avenir sur cette "communion des âmes", peut-être salutaire pour un monde, et un Homme, que le matérialisme universel voue au chaos.