Zooms
Zoom - Emmanuel de Waresquiel : La Révolution française entre mythe et illusion !
Et si la Révolution française n’était pas seulement un événement, mais une fabrique de mythes ? Dans cet essai magistral, "Il nous fallait des mythes - La Révolution et ses imaginaires de 1789 à nos jours", Emmanuel de Waresquiel démonte les grands récits de 1789 à aujourd’hui : Marianne, le Peuple souverain, la République une et indivisible... autant de fictions politiques qui ont structuré l’imaginaire français. Il révèle comment la Révolution a créé des légendes fondatrices, recyclées sans fin par les régimes successifs. Derrière l’histoire officielle, il traque les émotions collectives, les héros mythifiés. La République n’a jamais cessé de rejouer sa propre naissance, entre grandeur et mensonge. Ce livre dérange, car il montre que la mémoire révolutionnaire est un écran de fumée. Il ne s’agit pas de vérité, mais de croyance. On a glorifié le serment du Jeu de paume alors qu’il avait été prêté sous l’emprise de la peur. On a fait de la prise de la Bastille la première grande victoire du peuple quand la Bastille s’est rendue aux insurgés, on a célébré Valmy et Valmy était à peine une bataille. On a chanté la liberté et la fraternité sur tous les tons et on les a oubliées, on a sanctifié la guillotine avant d’en mesurer toute l’horreur. Que nous dit la Révolution d’elle et de nous-mêmes, dans l’épaisseur de ses mémoires ? Réponses dans cet entretien avec l’historien couronné de nombreux prix littéraires et qui s’apprête à publier (chez Tallandier) "Rien ne passe, tout s’oublie". Des chroniques joyeuses mais aussi teintées de mélancolie.
Zoom - Jérôme Ravenet : Souveraineté chinoise : le rêve américain sans les guerres ?
Jérôme Ravenet, agrégé de philosophie et professeur de langue chinoise, publie "Souveraineté à la chinoise - Propos édifiants et curieux sur la Chine socialiste". Un essai consacré au concept de souveraineté, tel que les principaux idéologues du parti communiste chinois en ont pensé l’importance, dans une mise en œuvre qui leur semble être la condition première de toute politique proprement dite, c’est-à-dire de toute liberté collective. Dire qu’en démissionner serait renoncer à la politique elle-même ne suffit pas. Il faut redéfinir et repenser le concept de souveraineté, en s’intéressant à la façon dont les penseurs du projet socialiste chinois, de Mao Zedong à Xi Jinping, en ont eux-mêmes reformulé le sens et les problèmes essentiels. L'auteur a pour but d’aider à comprendre le rôle nouveau de la Chine dans un monde en cours de recomposition. Par sa méthode comparative, il espère aussi être utile à questionner, après De Gaulle, notre propre chemin, aujourd’hui en panne – celui d’une "troisième voie", ni américaine ni orientale, ni capitaliste, ni communiste, simplement conforme aux intérêts fondamentaux d’un peuple français.
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