Les Conversations

Les Conversations de Paul-Marie Coûteaux n°30 : Un Asselineau vraiment très surprenant...

Publiée le 24/09/2023

Nous ne sommes pas près d’en finir avec François Asselineau, tellement est riche son expérience, profonde sa culture, et le soin qu’il apporte au récit de tout ce qui lui arrive. Nous devions enregistrer une émission pour relater sa vie, ou ses vies, mais ses propos furent si riches et précis que nous en avons enregistré une deuxième, puis une troisième, puis une quatrième, et nul ne sait où cette aventure nous mènera. Voici la troisième conversation, dont le ton est toujours aussi amical, enjoué, et souvent touchant, parfois drôle -il est conseillé de la regarder jusqu’à l’anecdote finale, aussi comique qu’elle est, au fond, tragique. Mais on n’écoutera pas sans étonnement François Asselineau s’étendre aussi sur l’élection les papes, puis sur l’influence qu’exerce sur sa pensée la tradition hindouiste, décrite ici avec une érudition assez vertigineuse, mais aussi sur la fragilité de la Nation France, entre autres surprises que nous laissons nos spectateurs découvrir à mesure.

Les Conversations de Paul-Marie Coûteaux n°68 - Xavier Driencourt : Comment l'Algérie humilie la France

Publiée le 06/10/2025

Apothéose d’une carrière bien remplie que nous retraçons d’abord à grands traits (Roumanie, Australie, Malaisie…), Xavier Driencourt est nommé en 2008 ambassadeur de France à Alger. Il restera 4 années dans ce poste dont De Gaulle disait qu'il était l’un de deux plus importants de notre appareil diplomatique. Cet ambassadeur hors-norme, extraordinairement clairvoyant et courageux, remplira si bien cette fonction qu’il sera nommé à Alger une seconde fois, en 2007, où il résidera derechef pendant plus de 3 ans. Missions dont il tirera deux ouvrages - le second est paru il y a quelques mois sous le titre : « France-Algérie, le Double Aveuglement ». L’aveuglement est d’abord celui de nos diplomates (et responsables politiques) qui refusent de voir que, depuis leur indépendance voici 63 ans, les dirigeants algériens n’acceptent nullement de coopérer avec une France à laquelle, contre toute vraisemblance, ils attribuent leurs impérities et leurs maux endémiques (ils sont nombreux), s’acharnant tout au contraire à se venger d’une colonisation qui n’a d’ailleurs commencé qu’avec la IIIème République - et qui créa en moins d’un siècle un pays et un Etat qui n’existaient pas avant elle. Pire, l’aveuglement français est celui de plusieurs générations de Français qui refusent de voir que le nombre croissant d’Algériens en France (6 à 7 millions, soit 10% des habitants de la France - peut-être davantage en comptant les clandestins) est devenu pour Alger un levier par lequel une cohorte de généraux tient notre gouvernement de façon d’autant plus irréversible que la seule réponse de nos gouvernants semble être de leur céder d’année en année toujours plus de terrain. Exemple : la rupture de fait de nos relations diplomatiques (il n’y a plus d’ambassadeur de France à Alger ni d’ambassadeur d’Algérie en France), de sorte que plus aucune mesure d’OQTF visant un ressortissant algérien ne peut être exécutée. C’est le scénario de « l’invasion lente » que décrivait déjà Boualem Sansal pour TVL il y a un an, en deux conversations qui sont en somme le prélude à la présente rencontre avec un ambassadeur qui a le rare courage de ne jamais mâcher ses mots…