Zooms
Zoom - Nicolas Battini : "Terra corsa a i Corsi", La Terre corse aux Corses
Doctorant en langue et culture corse, Nicolas Battini est le jeune dirigeant de l’association culturelle Palatinu qui se donne pour première mission de défendre l’identité corse.
Condamné à huit ans de réclusion à l’âge de 18 ans, Nicolas Battini a fait six années de prison pour l’attaque à la voiture bélier de la sous-préfecture de Corte qui avait provoqué de gros dégâts matériels. Aujourd’hui, le responsable corse propose un nouveau narratif dans le nationalisme corse, "un nationalisme de notre temps". "La Corse ne fabrique plus de Corses, la machine est cassée. Mais ce n’est pas pour autant qu’il faut la mettre au rebut. Il faut la reconstruire !".
En rupture de ban avec ses anciens amis, Nicolas Battini affirme que l’identité corse est menacée par l’immigration mais aussi le wokisme, l’islamo-gauchisme et le centralisme parisien. Un discours novateur qui trouve un véritable écho dans la population qui se mobilise et manifeste dans la rue. Alors que se dessine sur l’île la revendication d’une identité revigorée, Nicolas Battini vient de créer une formation politique "Mossa palatina" avec en ligne de mire les élections municipales et territoriales.
Zoom - Emmanuel de Waresquiel : La Révolution française entre mythe et illusion !
Et si la Révolution française n’était pas seulement un événement, mais une fabrique de mythes ? Dans cet essai magistral, "Il nous fallait des mythes - La Révolution et ses imaginaires de 1789 à nos jours", Emmanuel de Waresquiel démonte les grands récits de 1789 à aujourd’hui : Marianne, le Peuple souverain, la République une et indivisible... autant de fictions politiques qui ont structuré l’imaginaire français. Il révèle comment la Révolution a créé des légendes fondatrices, recyclées sans fin par les régimes successifs. Derrière l’histoire officielle, il traque les émotions collectives, les héros mythifiés. La République n’a jamais cessé de rejouer sa propre naissance, entre grandeur et mensonge. Ce livre dérange, car il montre que la mémoire révolutionnaire est un écran de fumée. Il ne s’agit pas de vérité, mais de croyance. On a glorifié le serment du Jeu de paume alors qu’il avait été prêté sous l’emprise de la peur. On a fait de la prise de la Bastille la première grande victoire du peuple quand la Bastille s’est rendue aux insurgés, on a célébré Valmy et Valmy était à peine une bataille. On a chanté la liberté et la fraternité sur tous les tons et on les a oubliées, on a sanctifié la guillotine avant d’en mesurer toute l’horreur. Que nous dit la Révolution d’elle et de nous-mêmes, dans l’épaisseur de ses mémoires ? Réponses dans cet entretien avec l’historien couronné de nombreux prix littéraires et qui s’apprête à publier (chez Tallandier) "Rien ne passe, tout s’oublie". Des chroniques joyeuses mais aussi teintées de mélancolie.
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