Zooms

Zoom - Stanislav Stoyanov : La Bulgarie a perdu le tiers de ses habitants depuis 1990

Publiée le 27/02/2024

La Bulgarie est le pays le plus pauvre de l’Union européenne. Elle est aussi le pays le plus menacé d’extinction démographique pure et simple : depuis la fin du communisme, sa population est passée d’environ 9 millions d’habitants à 6 millions d’habitants (si l’on compte la population résidant réellement à l’année dans le pays). Par ailleurs, une grande instabilité politique s’est instaurée dans le pays, avec la tenue de cinq élections législatives entre 2021 et 2023. Durant cette période, la formation politique nationaliste Renaissance (en bulgare : Vazrazhdane) a connu une progression constante, approchant désormais les 15% des suffrages exprimés. Vazrazhdane aura très probablement des élus dans le prochain Parlement européen, et a officiellement rejoint le parti ID (dans lequel on retrouve notamment le RN français ou le FPÖ autrichien) en janvier 2024.

Dans un entretien exclusif pour TVLibertés, et en langue française, le député bulgare Stanislav Stoyanov parle des différentes problématiques de la Bulgarie : la démographie, la pauvreté, la corruption, l'agriculture, les communautés turques et tziganes, l’Islam en Bulgarie, les relations avec la Russie ou la Turquie, l’Union européenne.

Zoom - Emmanuel de Waresquiel : La Révolution française entre mythe et illusion !

Publiée le 05/05/2025

Et si la Révolution française n’était pas seulement un événement, mais une fabrique de mythes ? Dans cet essai magistral, "Il nous fallait des mythes - La Révolution et ses imaginaires de 1789 à nos jours", Emmanuel de Waresquiel démonte les grands récits de 1789 à aujourd’hui : Marianne, le Peuple souverain, la République une et indivisible... autant de fictions politiques qui ont structuré l’imaginaire français. Il révèle comment la Révolution a créé des légendes fondatrices, recyclées sans fin par les régimes successifs. Derrière l’histoire officielle, il traque les émotions collectives, les héros mythifiés. La République n’a jamais cessé de rejouer sa propre naissance, entre grandeur et mensonge. Ce livre dérange, car il montre que la mémoire révolutionnaire est un écran de fumée. Il ne s’agit pas de vérité, mais de croyance. On a glorifié le serment du Jeu de paume alors qu’il avait été prêté sous l’emprise de la peur. On a fait de la prise de la Bastille la première grande victoire du peuple quand la Bastille s’est rendue aux insurgés, on a célébré Valmy et Valmy était à peine une bataille. On a chanté la liberté et la fraternité sur tous les tons et on les a oubliées, on a sanctifié la guillotine avant d’en mesurer toute l’horreur. Que nous dit la Révolution d’elle et de nous-mêmes, dans l’épaisseur de ses mémoires ? Réponses dans cet entretien avec l’historien couronné de nombreux prix littéraires et qui s’apprête à publier (chez Tallandier) "Rien ne passe, tout s’oublie". Des chroniques joyeuses mais aussi teintées de mélancolie.