Les Conversations
Les Conversations de Paul-Marie Coûteaux n°33 avec Jean-Christian Petitfils : Pourquoi l’Histoire ? Pour être heureux
Bien qu’il n’ait pas entrepris de carrière universitaire (ou grâce à cela…) Jean-Christian Petitfils est devenu l’un des tout premiers historiens français (et sans doute, délivré de toute contrainte idéologique ou mandarinale le plus libre). Extraordinairement précoce, il s’intéresse très jeune aux énigmes de l’Histoire de France, mais c’est par la science politique qu’il commence ses études, puis par la publication d’ouvrages politiques. Il comprend alors, notamment par son admiration pour le général De Gaulle, qu’il n’est pas de grande politique qui ne se fonde sur l’Histoire - c’est pourquoi, toute nation a besoin de bons historiens, capables de tracer les continuités d’une tradition nationale. Le voici donc biographe à grand succès de Louis XIV, dont il trace le siècle entier autant qu’il en fait le portrait, puis de Louis XVI, qu’il réhabilite magnifiquement, ensuite des trois autres Bourbon, finissant par Henri IV, monument au centre de notre histoire. Se désolant de voir notre mémoire nationale s’étioler au fil d’une Vème République dont les chefs semblent en avoir tout perdu, jusqu’aux actuelles impasses dans lesquelles il voit clair, il s’attaques alors à l’immense projet d’une biographie de Jésus, démontrant en historien la véracité du récit évangélique, notamment de l’Evangile de saint Jean. Ce chrétien sûr de sa foi sait bien que c’est en éclairant les sources mêmes de notre civilisation, et en pointant sa part mystique (jusque dans l’étude du saint Suaire de Turin) qu'il peut encore le mieux la servir, préservant ses forces, assurant sa pérennité dans l’avenir.
Les Conversations de Paul-Marie Coûteaux avec Vladimir Fédoroski : Il faut rebâtir l’Europe avec la Russie
Vladimir Fédoroski est l’un de mes rares invités qui commente d’emblée le décor dans lequel je le reçois, et en comprend le sens : ce n’est pour moi ni anodin, ni fortuit… Flamboyante, au point de laisser souvent bouche bée, sa conversation n’est pas toujours simple, cependant, tant elle est riche, faite de fulgurances et de va et vient, toujours foisonnante. Toute la Russie du dernier demi-siècle défile ici : il raconte son enfance à Moscou dans les années 60, ses années dans le plus grand collège d’études diplomatiques de ce qui était alors l’empire soviétique, sa première mission en Mauritanie, son goût des langues, sa promotion comme interprète de Leonid Brejnev, dont il trace un étonnant portrait (ainsi de son ami Lavrov, de Soljenitsyne, de Sakharov, et de tant d’autres...), ses années à Paris quand, attaché culturel surveillé par le KGB aussi bien que la DST, il rencontre à foison d’artistes et intellectuels russes vivant en France, puis la plupart des dirigeants français, dont Jacques Chirac dont il devient très proche. Il poursuit en relatant sa collaboration contrariée avec Gorbatchev, son rôle dans la Pérestroïka dont il est l’un des théoriciens majeurs, ainsi que dans la mise en échec du "putsch du KGB" d’août 1991 qui le lie un temps, plutôt bref, à Boris Eltsine. Le terrible Vladimir raconte aussi comment, depuis les années 90, il réalise son rêve d’enfance, "écrire des livres sur une terrasse de Saint-Germain-des-Prés", d’où naîtront une cinquantaine d’ouvrages, dont plusieurs rencontrent un grand succès public, en France et à l’étranger - au point qu’il est sans doute l’écrivain russe le plus publié en Europe - devenant même peu à peu, à lui tout seul, un programme en coopération franco-russe de très haut niveau. S’esquisse alors, avant que nous abordions "l’ère Eltsine" dans une deuxième émission, un grand rêve : et si l’Europe était un jour rebâtie à large échelle sur la coopération entre la France et la Russie - les deux pays qui, dans le monde, ont le plus sûrement une âme ? Commençons à ouvrir ensemble quelques fenêtres d’avenir sur cette "communion des âmes", peut-être salutaire pour un monde, et un Homme, que le matérialisme universel voue au chaos.
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