Zooms

Zoom - Geneviève Chauvel : Le tabou de l’esclavage des Blancs et des chrétiens en Afrique

Publiée le 05/06/2025

Dans "Mission en terres barbaresques", Geneviève Chauvel ressuscite la figure bouleversante de Jean Le Vacher, missionnaire, diplomate et martyr du XVIIème siècle. Envoyé par Saint Vincent de Paul au cœur de la Méditerranée musulmane, ce prêtre incarne un étonnant mélange de douceur évangélique et de fermeté diplomatique. Dans un monde tiraillé entre esclavage chrétien et tensions religieuses, il devient la voix des captifs et le visage de la France.

Loin de l’hagiographie, Geneviève Chauvel éclaire avec rigueur et souffle romanesque un destin complexe, jeté entre foi chrétienne, relations diplomatiques et cohabitation avec l’islam. Photographe de guerre aguerrie et conteur hors pair, l’auteur insuffle à son récit l’intensité du vécu.

Pourquoi cet homme, mort tragiquement à la bouche d’un canon à Alger, est-il tombé dans l’oubli ? Cette biographie engagée répond à l’amnésie collective et notamment la question de l’esclavage des Européens chrétiens par les puissances musulmanes nord-africaines. Une réalité qui a concerné plusieurs dizaines voire centaines de milliers de victimes, et qui a durablement marqué les mémoires collectives… même si celles-ci tendent à l’oublier aujourd’hui. Un livre qui résonne  donc puissamment à l’heure des débats sur le dialogue interreligieux, la mémoire coloniale et la place de la foi dans les conflits.

Zoom - André Perrin : Wokisme : les contorsions du progressisme

Publiée le 16/10/2025

Parler du wokisme, c’est s’exposer immanquablement à l’objection selon laquelle on parle de quelque chose qui n’existe pas : "Le wokisme n’existe pas", c’est une "obsession française", selon le journal Le Monde, une "chimère".

Woke et wokisme rejoignent ainsi au rayon des choses inexistantes la théorie du genre, le politiquement correct, l’islamo-gauchisme. En revanche, l’extrême-droite et la "fachosphère" existent bel et bien.

Dans son ouvrage "Paradoxes de la pensée progressiste", le philosophe André Perrin montre que cette sélectivité est le signe parfait des idéologues dont l’une des plus profondes convictions est qu’on peut changer les choses en changeant les mots, et ils s’y emploient en tentant d’imposer aux autres leur novlangue. L'auteur dresse un état des lieux et fait réfléchir savoureusement en pointant les multiples contradictions des idéologues qu’on peut quotidiennement voir et entendre en écoutant la radio publique et en lisant la "bonne presse".