Zooms
Zoom - Geneviève Chauvel : Le tabou de l’esclavage des Blancs et des chrétiens en Afrique
Dans "Mission en terres barbaresques", Geneviève Chauvel ressuscite la figure bouleversante de Jean Le Vacher, missionnaire, diplomate et martyr du XVIIème siècle. Envoyé par Saint Vincent de Paul au cœur de la Méditerranée musulmane, ce prêtre incarne un étonnant mélange de douceur évangélique et de fermeté diplomatique. Dans un monde tiraillé entre esclavage chrétien et tensions religieuses, il devient la voix des captifs et le visage de la France.
Loin de l’hagiographie, Geneviève Chauvel éclaire avec rigueur et souffle romanesque un destin complexe, jeté entre foi chrétienne, relations diplomatiques et cohabitation avec l’islam. Photographe de guerre aguerrie et conteur hors pair, l’auteur insuffle à son récit l’intensité du vécu.
Pourquoi cet homme, mort tragiquement à la bouche d’un canon à Alger, est-il tombé dans l’oubli ? Cette biographie engagée répond à l’amnésie collective et notamment la question de l’esclavage des Européens chrétiens par les puissances musulmanes nord-africaines. Une réalité qui a concerné plusieurs dizaines voire centaines de milliers de victimes, et qui a durablement marqué les mémoires collectives… même si celles-ci tendent à l’oublier aujourd’hui. Un livre qui résonne donc puissamment à l’heure des débats sur le dialogue interreligieux, la mémoire coloniale et la place de la foi dans les conflits.
Zoom - Frédéric Angleviel : Nouvelle-Calédonie : une indépendance inéluctable ?
Le 13 mai 2024, la commission des lois de l'Assemblée nationale approuve la loi sur le dégel partiel du corps électoral en Nouvelle-Calédonie. Le regroupement informel fondé par le parti indépendantiste Union calédonienne, dresse dans la nuit des barricades, multiplie les pillages, les incendies et des destructions de bâtiments. Durant deux semaines, les émeutiers sont difficilement maintenus par les différentes forces de l'ordre qui entreprennent ensuite de ramener l'ordre républicain. La conflictualité continue alors dans le grand Nouméa. Après quatre mois d'affrontements, onze décès, l'abandon du projet de dégel, l'arrestation des principaux activistes et l'élection d'Emmanuel Tjibaou en tant que député permettent le retour aux négociations. Pour Frédéric Angleviel, professeur honoraire des universités en histoire contemporaine et auteur de "Nouvelle-Calédonie 2025 - Après la crise insurrectionnelle de mai-juillet 2024, quel avenir ?", les élus calédoniens, avec l'arbitrage de l'Etat républicain, ont désormais l'obligation de trouver un "accord global" permettant de refonder le vivre ensemble calédonien.
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