Zooms

Zoom - Pierre Jovanovic : L’explosion des licenciements annonce la grande tempête !

Publiée le 12/12/2024

Pierre Jovanovic ne cesse de le répéter depuis plus de 15 ans : "Les gouvernements peuvent truander les chiffres du chômage ou ceux de l’inflation, mais ils ne peuvent pas mentir sur les chiffres des licenciements". Le journaliste et écrivain à succès tient quotidiennement la liste des licenciements en France et en Europe. L’accélération voire l’explosion du nombre des licenciements en 2024 annonce, pour lui, une grande tempête en 2025. Derrière ces chiffres effrayants, il y a une double réalité : c’est le secteur industriel qui est particulièrement touché (l’automobile, l’énergie et la chimie) et le secteur technologique s’effondre alors qu’il était autrefois moteur de croissance.

Avec le ton libre qui fait sa force et sa singularité, Pierre Jovanovic regarde aussi avec attention les secteurs bancaires et audiovisuels qui ne sont pas exclus du mouvement massif de suppressions d’emplois. Pierre Jovanovic tire la sonnette d’alarme, chiffres à l’appui !

Zoom - Bernard Wicht : La guerre sans Etats ? Mercenaires, gangs et auto-défense

Publiée le 15/07/2025

Bernard Wicht est expert en stratégie militaire, enseignant à la faculté des sciences politiques de l’Université de Lausanne, en Suisse (université de Lausanne). Auteur de nombreux ouvrages, il présente "Guerre en Europe : Gangs contre Milices privées" publié par les éditions Jean-Cyrille Godefroy dans la collection Le Cercle Aristote dirigée par Pierre-Yves Rougeyron.

Dans cet entretien, Bernard Wicht explique comment guerre et Etat restent deux concepts étroitement liés, reprenant la célèbre formule de Charles Tilly : "la guerre fait l’Etat et l’Etat fait la guerre". Bernard Wicht montre que l’effondrement ou la prise de distance de l’Etat entraîne des conflits de plus en plus décentralisés (insurrections, terrorisme, gangs armés). Il s’appuie sur la théorie de l’effondrement de Joseph Tainter pour souligner qu’au-delà d’un certain point de complexité "le retour marginal sur investissement diminue", conduisant inévitablement à la rupture d’un système social.

Bernard Wicht évoque également la privatisation du conflit avec la montée du mercenariat et des sociétés militaires privées qui reflète une "libéralisation de la défense" face au monopole étatique de la violence en voie de délitement, multipliant les acteurs belligérants hors du contrôle des Etats. L’auteur questionne également les questions de "Capital guerrier" et d’autodéfense, estimant que les jeunes générations ne se mobilisent plus pour l’armée ni l’Etat, mais migrent vers des milices ou réseaux marginaux. La perte de sens collectif et la "guerre par procuration" en découlent.

Bernard Wicht conclut sur la nécessité pour chacun de se préparer à l’autodéfense pour parer à l’impuissance d’un Etat qui a déjà renoncé à assurer la sécurité de ses populations.